Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/223

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tience et de la peur. Bientôt, pour qui se seroit tenu au point de départ de l’appel, il n’eût plus été distinct que de loin en loin et comme un son perdu ou étouffé. La personne qui avoit crié, après avoir suivi quelque temps, au hasard de l’obscurité et d’une marche tremblante, un long chemin souterrain, aperçut une faible lueur qui scintilloit et s’agitoit dans les ténèbres, elle recommença d’appeler, et bien qu’assez rapprochée de l’autre personne qui faisoit mouvoir la lumière, elle n’en reçut point de réponse, jusque-là qu’arrivée bien près d’elle elle surprit le vieil Élie Déé, pleurant à sanglots tout en fouillant le sol avec une tringle de fer.

— Non, tu ne comprends pas ta mission, toi, — disait-il à demi-voix, mais avec désespoir, — avec la sottise de la brute animée, tu piques ce terrain sans m’avertir de ce que tu touches ! entre ma main et toi point d’affinité, point d’amitié !… Je ne trouve rien !… pas un auguste en plomb, et j’ai perdu cinq cent mille écus !…