Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/225

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— Vous ne voyez pas, vieillard, la colère et le désespoir peints sur mon visage… vous ne comprenez pas ce que je souffre !… depuis votre retour je ne vous ai pas vu ! Vous ne lui avez donc pas remis ma lettre ?… Vous n’avez donc point été auprès de lui ?…

— De votre Nostredame ?… du traître Issachar ? enfant apostat dont le bourreau brûlera le corps pour maléfices, dont l’enfer brûlera l’ame pour trahison !

— Êtes-vous fou ? — s’écria Laure avec colère et se rapprochant du vieillard. — Êtes-vous fou, Élie ?… ou avez-vous juré de vous jouer de la douleur d’une pauvre fille ?… Si je suis venue à cette place, si j’y reste, est-ce pour vous entendre blasphémer et maudire ?…

— Laissez-moi donc à mon travail, répondit le juif en tournant sa lanterne vers la terre et recommençant à fouiller.

— Est-ce là ce que vous m’aviez promis, Élie Déé ? reprit Laure en fondant en larmes,