Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/276

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— Qui rappelle à l’amour.

— Ou sert d’instrument à la haine. — Il prit la bague, l’examina, la retourna en cent façons, l’ajusta sur ses doigts. — Je partagerai avec vous le danger du maléfice, — dit-il en souriant ; — mais, ni pour moi, ni pour vous, ni pour une chrétienne, cet anneau n’a été fait ; il est trop fort… La cornaline est belle !… Ah ! qu’est-ce que je vois là ! — Et comme aurait fait un antiquaire aux prises avec un millésime ou le visage d’un Galerius, inintelligible, sur la face usée d’une médaille, il approchait la bague de son œil pénétrant, de manière à ce qu’un signe, sans doute inscrit sur l’exergue de la pierre, montée à jour, lui fût révélé. — Je ne devine pas, c’est de l’hébreu, dit-il avec humeur.

— Qu’est-ce, Antoine ? que cherchez-vous là ?

— De l’hébreu, vous dis-je.

— Voyons. — Michel de Nostredame prit la bague. — Ochosias ! s’écria-t-il. — Ochosias ! et le signe mystique de l’Apocalypse !