Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/302

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— Je la sauverai.

— Elle mourra, vous dis-je, si, lorsque vous approcherez de son chevet, la femme que vous lui avez préférée n’est plus aussi pure que l’étoit la fille de Raguel, sortant de la couche de son sixième mari.

— Quoi ! qu’as-tu dit là ?… Élie Déé, qui t’a commandé de m’adresser ces paroles ? Quelle science te vient ? Faut-il en effet que le sacrifice de ce bonheur de l’amant, soit fait à la pauvre Laure ?… Savois-tu donc qu’il étoit encore temps de l’obtenir ?… Que madame la Vierge m’entende, et rende mon vœu profitable à une créature qui voulut ma mort, puisqu’elle m’envoyoit en présent l’anneau d’Ochosias !… Élie Déé, je pars ce soir.

— Laure de la Viloutrelle vivra ! s’écria le juif.

— Et Anice sera heureuse ! Aucun remords, aucun maléfice ne troubleront au retour, le bonheur de mon mariage !

— Aucun, répondit nettement Élie.