Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 1.djvu/333

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pour Nostredame, j’ai chassé le mal et j’existe, tandis que dans cette ville tout le monde meurt !

— Oh ! ce n’est point un rêve ! — s’écria Michel, doutant encore de la réalité de cette apparition, — c’est bien vous, mademoiselle de la Viloutrelle ?

— C’est bien moi ! — dit Laure en souriant amèrement. — Jours comptés, je devois retrouver Élie Déé ce soir dans ces galeries ; je l’ai appelé, attendu en vain ; la tempête me retenoit ici prisonnière ; pourtant, j’ai voulu m’approcher des issues, préférant les bruits de la terre, à ce bruit des enfers qui se fait là bas, au fond de ces souterrains ; et ma lanterne a projeté sa clarté sur le corps d’un homme… mais à mon tour, n’est-ce point un songe, Nostredame, est-ce bien toi ?… par quel inconcevable hasard !… Élie Déé t’a donc conduit ici ?

— Non, le hasard seul, répondit Michel, qui commençoit à craindre que la raison de Laure ne fût égarée. Il se leva, souleva d’un bras