Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/131

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blés, par ses ordres, avec une richesse et un goût dignes d’un prince amoureux et prodigue.

Le lendemain du jour où, selon la volonté royale, l’anneau de paille avoit été passé au doigt de Mariane de Montluc, une belle personne, demi-nue, le corps enveloppé dans un réseau à larges mailles tissues de soie blanche et de fils d’or, et étendue sur une couchette dont la housse étoit en damas noir, à franges d’argent, prêtoit l’oreille aux doux propos d’un homme vêtu avec la recherche d’un amoureux assis sur un petit carreau cramoisi, de telle manière qu’un de ses coudes, appuyé sur la couchette, soutenoit son corps, et que ses jambes s’alongeoient sur un parquet en mosaïque. La journée étoit avancée, mais la lumière pénétroit à peine dans cette chambre.

— … De Venise ?

— Non, sire, répondoit la jeune femme en rougissant.

— De Rome ?

— De France.