Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/149

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tiquette, Catherine de Médicis se trouva seule dans la chambre de son mari, lorsqu’il y rentra pour quitter le costume de chasseur.

Jamais la reine, alors âgée de trente-deux ans, n’avoit plus, qu’en ce moment, mérité la devise que lui donna François Ier.


Φῖ φερ ετ ὴ δενα δανην[1].
Lucem fert et serenitatem[2].


Son noble visage étoit empreint d’éclat et de sérénité, comme à l’heure la plus belle et la plus douce de sa vie ; elle portoit ce costume sous lequel l’avoit déjà représentée un sieur Corneille, peintre de Lyon : chaperon à grosses perles ; robe à la française, à grandes manches de toile d’argent fourrées de loup cervier, — vraiment séduisante, ayant l’intention de l’être aux regards de Henri ; et afin de vaincre l’incrédulité de ces hommes qui croient que femme cesse d’être désirable pour son époux, par cela seul qu’elle est sa femme, nous nous plairons à reproduire dans toute sa naïveté le portrait que Brantôme a tracé de cette Italienne,

  1. Note Wikisource : le texte original est Φῶς φέρει ἠδέ γαλήνην. Source : Bibliotheca rhetorum, volume 4 de Gabriel François Le Jay.
  2. Traduction Wikisource : Elle porte la lumière et la sérénité.