Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/158

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saise, du chef des archers de la prevôté, homme entièrement à sa dévotion. La peur s’empara d’elle ; elle craignit la disgrâce.

La disgrâce est le plus mortel des malheurs qui puisse atteindre des êtres nourris dans la servitude des cours, et surtout ceux attachés par privilége à la domesticité du cœur ; — sorte d’esclavage d’autant plus compromettant qu’étant plus intime auprès du prince, il impose dans certains cas l’oubli des devoirs sacrés du citoyen.

C’est dominée par la peur de n’être plus souveraine adultère du cœur de son roi, que Diane de Poitiers, avertie de l’arrivée à Paris de Michel de Nostredame, se présenta un peu avant la nuit devant une petite hôtellerie, à l’enseigne de Saint Janvier, sise en ce temps-là près de la maison qu’avoit habitée le chanoine Fulbert.

Sa démarche fut stérile ; le médecin de Salon refusa obstinément de la recevoir ; il avoit, fit-il répondre, à satisfaire à un empressement trop cher et trop saint à ses yeux ; un visiteur venoit d’être introduit auprès de lui.