Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/185

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ne l’auroit fait la sibylle ; et maintenant, à votre majesté, je demande une grâce.

— Laquelle, maître ?

— La faveur d’entretenir le roi, seul à seul, en un cabinet de ce palais.

— Seul ? dit Henri en hésitant.

— Du moins en compagnie de la reine ? demanda Catherine de Médicis.

— Ma bouche restera muette, madame, pour toute autre oreille que celle du roi.

— Et le roi peut vous écouter sans péril pour son salut ?

— Il le peut, répondit nettement Nostredame.

— Mesdames et messeigneurs, — dit Henri en s’avançant dans l’espace laissé vide par l’humilité de la foule des courtisans, — notre volonté ne sera faite qu’après celle de Dieu et celle du savant Nostredame ; en cet oratoire qui touche à la galerie, nous allons