Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/206

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— Celui qui tue sera tué !

— Cela est écrit, mais plus d’une fois l’événement a contredit l’écriture ; vous ne voyez ni gibet ni bûcher pour cet homme ?

— Je ne vois que sa fosse, sans savoir par quel chemin il y marchera.

Amen, docteur. C’est tout ce que ma curiosité demandoit à votre science. Si vous veniez plus tard à chercher le nom du soldat qui vous parle en ce moment, dites-vous, illustre Michel de Nostredame : C’étoit un gentilhomme ayant pour devise : No bishop, no king. Ma sollicitude est satisfaite, et ma discrétion me dit : Va-t’en. — Dieu vous garde !

Ce furent les derniers mots du soldat, il disparut ; le retentissement des pièces de son armure avertissoit Nostredame qu’il se dirigeoit vers les bâtimens du collége de Navarre.

L’horloge de Sainte-Geneviève sonna minuit ; la porte de la maison voisine du couvent s’ouvrit, une lumière éparpilla ses rayons