Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/208

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Mais ma fille, madame ? dit encore Nostredame.

— Elle n’est plus ici.

— Qui dit cela ? qui a parlé ? cria Nostredame en courant à la religieuse arrêtée immobile au milieu de la pièce.

— Me reconnoissez-vous ? — dit-elle d’une voix forte.

— Ah ! ah ! je succombe ! s’écria Michel en se reculant, les jambes ployées, les bras en arrière… La voilà !… c’est elle !… ma fille est tuée ! ma fille est empoisonnée !… Où suis-je ?… Ma raison s’égare !… Où suis-je donc ?… c’est le roi qui m’envoie vers toi, monstre !… Mais je rêve ! ce n’est point ici la maison où ma fille avoit été conduite ; n’est-il pas vrai, Laure de la Viloutrelle, je me suis trompé d’indice et de maison ?

— Vous ne vous êtes point trompé, Nostredame.

— Mais où donc est ma fille ?… parle,