Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/24

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Conciles, ligues de rois, feu et fer contre les hommes et contre les livres ; tout reste impuissant contre l’attaque de la réforme, et, tandis que les digues crèvent sous l’effort des flots novateurs, Luther, dans son île de Pathmos, tranquille au haut des tours du château de Vestberg, jette à son Allemagne la manne de ses écrits. Au plus fort du combat religieux, il abandonne son aire, s’abat sur Wittemberg pour y écraser Carlostadt, iconoclaste… Qu’importe le formulaire des mœurs privées à la confiance de son audace ? il enlève Catherine de Bore à son couvent, déchire ensemble la robe de la religieuse et celle du moine, afin de se faire réformiste complet… Il aime, il se marie (1525), il prêche, il excommunie le pape…, lorsque, le 18 février 1546, la mort vient le saisir à Islèbe, il est vainqueur ! l’Allemagne est en marche… Le luthéranisme est en progrès.

La France est constituée par un système politique et religieux moins arbitraire que ne l’étoit celui de l’Allemagne ; catholique avec privilége, en quelque sorte rangée sous la do-