Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/245

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

de son frère, et oublioit auprès de lui l’habituelle austérité de son humeur ;

Et encore Paul Jove, ancien médecin, évêque de Nocerre, historien, venu de Florence à Paris pour solliciter l’intervention de Catherine de Médicis, à l’effet d’en obtenir l’évêché de Côme en Lombardie. Il se présentoit volontiers chez le frondeur curé de Meudon, parce qu’il étoit mécontent du roi qui venoit de lui laisser rayer par le connétable sa pension sur la cassette privée.

Trois médecins célèbres de Montpellier, Saporta, François Robinet, et Jean Perdrier, complétoient cette réunion remarquable, formée par le désir curieux de voir et d’entendre Michel de Nostredame.

Huguenots et catholiques se coudoyoient dans ce salon.

En aucun temps, les hommes réunis n’ont pu harmoniser leurs opinions : l’esprit de contradiction, sans doute inné dans notre espèce, a suscité sans cesse des germes de discorde,