Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/250

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duc d’Anjou que je paroîtrai devant Dieu ! C’est le plus jeune de mes cousins royaux ; mais si je ne me trompe, le petit sournois a déjà du venin catholique dans l’ame.

— Maître, demanda François Xavier avec douceur, quelle idée vous faites-vous de la puissance de Dieu ?

— Infinie.

— Et de celle du démon ?

— Immonde.

— Quelle limite posez-vous à la puissance humaine ?

— Je ne sais pas.

— Doute d’orgueil, monsieur.

— Doute d’ignorance, bon François Xavier, — répondit Nostredame avec dignité, — ce que Dieu permet à l’homme ne peut être limité par l’homme ; ignorant instrument des secrets de la providence, il se manifeste souvent en lui un pouvoir dont il n’a ni prévu ni calculé l’étendue…