Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/27

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nalyse, nous nous bornerons à dire que l’esprit une fois placé, pour voir ce qui se passe, dans les hautes régions où s’assied le système providentiel, voit avec dégoût ces nuées de conjectures et de commentaires qui roulent incessamment dans l’atmosphère humaine, et y produisent les impostures et les orages. L’homme a trop cru qu’il étoit un principe, il n’est qu’un moyen. Considéré comme individualité, c’est la goutte d’eau dans le fleuve ; comme génération d’époque, c’est un flot dans la mer ; comme ensemble de la création, c’est une mer ; c’est un élément nouveau dans le sein duquel le sort creuse en passant son sillage, et que tourmentent les événemens résultant de l’action de ses atomes divers ; élément à flux et reflux, mais inévitablement entraîné par ses courans vers une embouchure où ses flots se perdent à jamais dans une mer incommensurable, l’immortalité des êtres.

Les cultes, inventés et multipliés par la foiblesse humaine ; les cultes, manifestation secondaire de l’indélébile croyance en un Dieu, n’ont, ainsi que toute chose, toute idée, tout