Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/274

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Catherine de Médicis avoit voulu que Nostredame se rassît au coin de la cheminée ; elle se plaça vis-à-vis, et entre eux la petite fille, — qui n’étoit autre que Marie Stuart.

Dans cette modeste chambre, qu’une lampe éclairoit imparfaitement, une reine de France venoit chercher les moyens de protéger sa puissance, et de donner du lustre à sa grandeur.

— Henri vous a parlé, — reprit Catherine. Que lui avez-vous dit ?

— Peu de mots, madame la reine.

— Et beaucoup de choses, sans doute… Il paroissoit péniblement agité en sortant de l’oratoire… Son ciel est sombre, n’est-il pas vrai ?

— Quels rois ont jamais pu se vanter d’avoir vu toujours leur couronne étinceler sous un ciel pur et sans nuages ?

— La couronne de Henri, moins que celle de tout autre, j’en ai le pressentiment… Car moi aussi, Nostredame, je demande directe-