Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/29

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reux, et la simplicité de son essence fait sa sublimité et sa force.

Mais on arrive à le formuler par le catholicisme, on l’altère par une combinaison de rites judaïques et païens, on fausse son principe, sa parole et son écriture ; il avoit des apôtres, on lui donne des prêtres ; il portoit la bure, on lui met des chasubles dorées ; et le plus impudent des mensonges, obscurcissant la pensée la plus pure et la plus vraie, à la faveur d’un jeu de mots audacieusement attribué au Christ (quia tu es Petrus, et super hanc petram ædificabo ecclesiam meam) donne à saint Pierre le droit de léguer sa puissance. Puissance de vertus, de candeur et de religion ? non, puissance dorée et mitrée, puissance assise sur un trône, et s’arrogeant insolemment, depuis Boniface III, l’autorité souveraine.

Le christianisme une fois terni et pollué par le catholicisme, et le catholicisme exploité, réglementé, par toutes les natures de vices, demandera-t-on encore pourquoi Nicolas de Lyre, Wicklef, Jean Hus, le sage de Prague,