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Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/31

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ques : les passions s’en émurent davantage, la guerre fut instante.

Un esprit tel que celui de Michel de Nostredame devoit trop se préoccuper de la situation des idées pour ne pas les traduire animées et agissantes, dans ses méditations et dans ses rêves. Homme d’action, il auroit dépensé sa force dans le mouvement de la vie publique ou militaire ; homme de réflexion et d’étude, doué d’une faculté d’analyse sérieuse et profonde, refoulé dans l’intimité de sa pensée par des peines domestiques bien cuisantes, il lui fut permis de suivre des hauteurs de l’observatoire de sa raison les spectacles humains représentés sous ses yeux ; et il s’y passionnoit, car il voyoit leurs reflets dans l’avenir.