Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/335

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

— Tu m’as promis le courage d’un homme et l’obéissance d’un fils !…

— J’obéirai.

Le peuple de Salon savoit que depuis quelque temps d’étranges préparatifs avoient été faits dans le caveau de la famille de Nostredame, creusé sous le cimetière des cordeliers. Des ouvriers avoient été employés à en disposer l’issue avec un art tout particulier, et un soin de maçonnerie qui devoit rendre tout bris fortuit impossible.

Une première grille donnoit sur le cimetière ; ouverte, on suivoit un terrain en pente rapide ; trois toises parcourues, on trouvoit une autre grille fort basse, fort épaisse et cintrée : cette seconde grille venant à se fermer, une pierre de deux pieds d’épaisseur jouoit sur un ressort, venoit s’appliquer en dehors, contre ses barreaux, et engrenée dans le cintre de la maçonnerie, fermoit hermétiquement le caveau.

On savoit qu’une chaise, une table, de