Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/348

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dit-elle, en se tournant vers lui, mais sans quitter les barreaux de la grille. — Moi, prête à faire demain mes vœux, à revêtir le cilice.

— Revêts le suaire, malheureuse ! — Il jeta sur elle la robe blanche de carmélite, qu’il y avoit dix-huit ans elle avoit abandonnée au mausolée romain de Saint-Rémy, et que tachoit le sang du père de Clarence.

— Le suaire ! s’écria Laure, en rejetant la robe avec horreur. — Le suaire, je ne veux pas mourir !… Ouvrez-moi, je ne veux pas mourir !

— Qu’étois-tu donc venu faire ici, insensée ?

— Prier, évoquer tous mes remords, m’abîmer dans mon repentir, mériter l’absolution en demandant pardon à mes victimes…

— À laquelle des trois as-tu parlé déjà ?… et que t’a-t-elle répondu ?… Est-ce Anice Mollard, — morte vierge, qui a reçu tes plaintes ?…