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Page:Bonnellier - Nostradamus, 1833, tome 2.djvu/53

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toient, mais la vigueur musculaire de ses bras révéloit une force jeune ; il portoit le pantalon bariolé des matelots, une chemisette d’une grosse toile teinte en couleur brune, rattachée au col par une large agrafe à effigie d’un saint auréolé ; une ceinture de laine rouge étoit jetée en sautoir sur ses épaules, et renouée sur son côté gauche. Ce qu’il y avoit de plus distinctif dans son accoutrement, c’est une chaîne en argent suspendue à son cou ; elle alloit se perdre sur sa poitrine dans une ouverture pratiquée à la chemisette.

À la distance à peu près où, dans les régates, le pieu, but de la joute, est enfoncé dans l’eau, la gondole que nous venons de signaler fut presque abordée par une chaloupe à deux rameurs, qui couroit le cap sur le palais.

— N’y voyez-vous pas clair, oiseaux du brouillard ? cria le gondolier.

— Ce n’est rien, maître, il y a erreur ; nous avions d’abord cru rencontrer Venerini, le gondolier de la marquise de Bianqui. L’explication fut donnée par le patron de la cha-