procès de Louis de Berquin[1] — où l’on pourrait déjà découvrir le polémiste et le défenseur ardent des justes causes, — quand il est chargé, en 1893, d’un cours complémentaire d’histoire de l’art dans les lycées de Paris... C’était, pour sa santé fragile, un poste moins pénible que celui de professeur d’histoire au Lycée de Bourges, qu’on lui avait offert à son retour de l’École de Rome, mais aussi un poste d’attente. Pour le reposer de ces courses incessantes à travers les lycées parisiens, on le nommait, au début de 1895, professeur suppléant de morale à l’École J.-B. Say. Petits incidents universitaires, dont Olivier entretiendra parfois Jean Christophe, non sans amertume (Dans la Maison). Mais c’en est fini de cette incertitude. Il passait sa thèse en Sorbonne le 19 juin 1895 et était reçu docteur ès lettres, avec la mention « très honorable ». Le sujet qu’il avait choisi et qu’il avait mûri et documenté pendant ses séjours italiens, Les origines du théâtre lyrique moderne : Histoire de l’Opéra en Europe avant Lulli et Scarlatti,[2] affirmait victorieusement ses goûts pour la musique ; pour la première fois, une thèse en Sorbonne ne traitait ni d’histoire, ni de littérature, ni de philosophie, et montrait la place — inconnue ou méconnue — que la musique tenait réellement dans l’histoire générale.
À la rentrée des vacances, R. Rolland était chargé d’un cours complémentaire d’histoire de l’art à l’École Normale supérieure, le 21 octobre 1895 : peinture et