Page:Bonnet - Essai de psychologie - Principes philosophiques sur la cause première, 1755.djvu/111

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

qui éteint de part et d’autre le mouvement. Mais pour que l’air reçoive & transmette les différens tons que rend le corps sonore, il faut qu’il soit lui-même à l’unisson de tous ces tons. C’est ce qui a porté à soupçonner que l’air contenoit des particules correspondantes aux divers tons de la musique, des particules à l’unisson de l’ ut , d’autres à l’unisson du , d’autres à l’unisson du mi , &c. Peut-être même que cette supposition ne suffit pas : les particules d’un même genre peuvent n’être pas toutes contigues & se trouver séparées par des particules de genres différens, incapables de recevoir & de transmettre les tons propres à celles-là. Il semble donc qu’il faille admettre que chaque corpuscule d’air est formé d’élémens à l’unisson de tous les tons, qu’il est une petite machine composée de sept branches élastiques, de sept ressorts principaux. L’art que cette conjecture suppose dans les élémens de l’air est, sans doute, autant au dessous de la réalité, que les conceptions de l’artisan le plus grossier sont