Page:Bonnet - Essai de psychologie - Principes philosophiques sur la cause première, 1755.djvu/114

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bour, sont portés dans le labyrinthe & le limaçon. Ils communiquent aux fibres de ces cavités les différentes impressions qu’ils ont reçues de l’objet. Le nerf auditif, auquel ces fibres aboutissent comme à leur tronc, en est ébranlé ; l’ame apperçoit des sons & goûte le plaisir de l’harmonie.

Ces sons variés, harmonieux qui charment l’oreille et qu’elle rend à l’ame avec tant de précision, la voix les exécute avec une justesse & un agrément qui l’éleve fort au-dessus des instrumens de musique les plus parfaits. Le larynx, cartilage composé, placé à l’entrée de la trachée-artere, destiné à l’ouvrir & à la fermer est garni intérieurement d’un grand nombre de fibres élastiques qu’on a prouvé être parfaitement analogues aux cordes des instrumens de musique. L’air chassé par les poumons est l’archet qui met ces cordes en jeu. Le degré de vîtesse dont il les frappe détermine le ton. La glotte, cette partie du larynx qui livre passage à l’air, est construite avec un tel art, que son ouverture augmente ou diminue précisément dans la