Page:Bonnet - Essai de psychologie - Principes philosophiques sur la cause première, 1755.djvu/260

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Le sentiment qui accompagne cette modification, le desir qu’elle excite, l’acte qui le suit sont des résultats nécessaires de la nature de l’ame.

Comme être sentant, l’ame se porte nécessairement vers les objets qui sont propres à lui procurer du plaisir, & se détourne nécessairement de ceux qui sont propres à lui causer de la douleur.

Comme être mouvant, l’ame agit plus facilement sur des fibres encore souples, que sur des fibres déja endurcies, sur des fibres douées d’une certaine tendance au mouvement que l’ame veut leur imprimer, que sur des fibres douées d’une tendance opposée ou différente.

L’ame se plait dans l’exercice facile de ses forces.