Page:Bonnet - Essai de psychologie - Principes philosophiques sur la cause première, 1755.djvu/316

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se développer un jour avec tant d’éclat ? Un voile épais le dérobe à nos foibles yeux & ne laisse à notre curiosité avide que la ressource des conjectures. Ce germe seroit-il un corps organique de matiere éthérée ou d’une matiere analogue à celle de la lumiere ? Seroit-il le véritable siege de l’ame ? Le corps calleux n’en seroit-il que l’enveloppe grossiere ? Les esprits animaux, destinés à transmettre à ce corps éthéré les ébranlemens des objets, y produiroient-ils des impressions durables, source de la personnalité ? Les esprits animaux eux-mêmes seroient-ils d’une nature analogue à celle de la lumiere ou de la matiere électrique ? L’action des visceres n’auroit-elle pour but que de séparer ce feu élémentaire des alimens dans lesquels on sait qu’il est renfermé ? Les nerfs ne seroient-ils que les cordons destinés à la transmission de cette matiere dont la rapidité est si merveilleuse ? Le corps éthéré contiendroit-il en petit tous les organes du corps glorieux que la foi espere & que s Paul nomme corps spirituel , par opposition au corps animal ? La résurrection ne seroit-elle