Page:Bonnet - Essai de psychologie - Principes philosophiques sur la cause première, 1755.djvu/83

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même portion de matiere. Si l’ame considérant une étendue comme immobile voit un corps s’appliquer successivement à différens points de cette étendue, elle se formera la notion du mouvement. Si l’ame observe un corps qui se meut d’un mouvement uniforme dans une étendue déterminée, et qu’elle conçoive cette étendue partagée en parties égales ou proportionnelles, auxquelles elle donne les noms d’années, de mois, de jours, d’heures, &c. Elle acquerra l’idée du tems. Comparant ensuite les divers mouvemens qui s’offrent à elle à ce mouvement uniforme, comme à une mesure fixe ou commune, elle jugera qu’un mouvement a plus de vîtesse qu’un autre, quand il parcourt dans le même tems une plus grande étendue, &c.