Page:Bonnières - Contes des fées, 1881.djvu/34

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La surprise était infinie
De ce que ce nouveau printemps
Foisonnât de fleurs dans le temps
Qu’il n’est aux champs qu’herbe jaunie.

Or cet admirable chemin
Menait à la forêt prochaine :
Il n’était charme, orme, if ou chêne
Qui ne fût tendu de jasmin,
De chèvre-feuille, de glycine,
De vigne vierge et d’autres fleurs,
Mêlant et tramant leurs couleurs,
D’une branche à l’autre voisine.
Tant et si bien, qu’en ces beaux lieux
Ce n’est plus, comme en l’entourage,
Forêt d’automne sans ombrage,
Mais plutôt palais merveilleux,
Aux murs faits de branches taillées,
Et bâtis de fleurs en arceaux
Où chantaient de rares Oiseaux,
Sur des corniches de feuillées.