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CONTES DES FÉES

« Je me voyais lui souriant
« Et lui de même me priant
« Tout obtenir de ma clémence.
— « Je suis fils de Roi, disait-il,
« Et je veux vous aimer sans cesse.
« Vous pouvez, sans honte, Princesse,
« M’aimer aussi J’ai nom Myrtil.
— « Mon nom, lui dis-je, est Rose-Rose,
— « Et, dans l’instant, nos jeunes fronts
« Furent, ainsi que nous serons.
« Couronnés de myrte et de rose.
« En me voyant si belle ainsi,
« Et lui plus beau que la lumière,
« Je donnai mon amour première
« Au beau Prince que j’ai choisi. »

Songe alors n’était pas mensonge,
Car Myrtil eut, de son côté,
Comme on l’a depuis rapporté,
Cette même nuit même songe
Il vit, dans le même moment,