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CHANT III.

Se débattoit ainſi que la Sibylle ;
L’autre s’enfuit avec le trait fatal ;
La Mere Alix penſa ſe trouver mal :
Il eſt trop vrai que ſes forces ſuccombent,
Son œil ſe ferme, & ſes lunettes tombent.
Sœur Madelon, déja faite au péril,
Tint fort long-tems le galant en fourriere ;
On murmuroit : où le miracle eſt-il ?
Bref, le héros accomplit ſa carriere,
Mais ce ne fut qu’après un long combat,
Bien diſputé, bien digne de mémoire :
Puis on entonne un beau Magnificat.
Tort ou raiſon, les Sœurs crioient victoire.
Mais ce qui doit charmer tout bon Chrétien,
Trente bleſſés ſe portent tous très-bien,
Et vont gaiement ſouper au Réfectoire.

 Mais ſavez-vous, Lecteur, l’heure qu’il eſt ?
Minuit ſonné. Depuis la nuit tombante,

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