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CHANT IV.
CHANT IV.
Ien ne me charme autant que la morale,
Noble aliment fait pour l’eſprit humain ;
Voilà pourquoi ce Poëme en eſt plein :
Malheur pourtant à celui qui l’étale
Sans la parer, ſans la couvrir de fleurs,
Car il fera bâiller tous les Lecteurs.
L’ame eſt rebelle auſſi-tôt qu’on l’ennuye.
Maſſillon même a ſa coquetterie,
Et Fénelon daigna peindre Eucharis.
Que ſi je trace aux Belles de Paris
Des voluptés dignes du Paradis,
Triſtes Docteurs, Cenſeurs atrabilaires,
Quel eſt mon but ? Cela ne doit-il pas
Les détacher des choſes d’ici-bas ?
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