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II.
Voices in the desert.
Il était nuit avancée, tout était replongé dans le néant du sommeil, air, ciel et terre faisaient silence ; et l’on n’entendait épatement dans l’île, sur les montagnes, que les mélodieuses euphonies des petits oiseaux qui ne chantent que lorsque la terre est assourdie et que le ciel écoute, et, sous les trois palmiers de la fontaine, une voix mâle disant :
— Abigail, trêve un instant : Amour ! amour !