Page:Borel - Champavert, 1833.djvu/251

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vous d’abord, monsieur Aymar de Rochegude, ensuite mademoiselle, vous ensuite, messieurs.

En ce moment, Judith la servante, apportait sur la table deux énormes bassins remplis de dragées de fiançailles, et plusieurs corbillons, coffrets et valises.

Quand les parents et témoins eurent signé, maître Bonaventure, usant du droit et coutume, baisa sur les deux joues Dina, qui lui présentait un des bassins dans lequel plongeant sa main croche, il retira une grosse provision de dragées. Dina et Aymar se jetèrent dans les bras de Léa et de Judas qui pleuraient de joie, puis ils embrassèrent tous leurs alliés ; alors Judith promena les dragées devant l’assemblée, chacun y puisa sans cérémonie et à pleine main ; les deux époux offrirent aux femmes et filles d’Abraham Baruch et de Tobie, leurs tantes, cousines et amies, les coffrets de bonbons et d’objets précieux de toilette dont ils leur faisaient gracieusement cadeau, selon l’usage de la ville.

La cérémonie achevée et les félicitations, les protestations d’amour et d’amitié éternels faites, les bons parents se levèrent pour se retirer ; il était tard.