Que veux-tu donc de plus demander pour ta part ?
Amour, gloire, amitié, t’échoiront en partage,
N’est-ce donc pas assez pour charmer le voyage ?
La fortune viendra plus tard !
En avant, en avant ! courage, brave Pierre !
Porte ta lourde croix par les vilains chemins,
Sans montrer aux regards tes genoux et tes mains,
Meurtris sur les angles de pierre.
Car la gloire est marâtre à ses pauvres enfants !…
Devant les lauréats le monde entier s’incline ;
Mais il ne doit pas voir la couronne d’épine
Qui déchire leurs fronts brûlants.
Ces vers portent la signature d’un grand artiste dont s’honore la France, nous aurions bien voulu pouvoir la livrer à la publicité, mais nous avons craint d’effaroucher sa modestie, et de paraître par trop indiscret en décelant la source d’une poésie naïve, toute d’intimité, d’intimité confidentielle.
En faisant deux parts, l’une des aboiements et l’autre des nobles et amitieux conseils, on verra, en ce cas, comme en tous, que ce n’est que du bas étage que sort la sale critique.