Page:Borel - Champavert, 1833.djvu/358

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chapelles d’une église pour les bénédictions nuptiales. — 302,950 à 100 francs par tête, produisent 30,295,000 ; certes, rapport très alléchant et très potelé, qui soulagerait moult le trésor public. Cet établissement satisferait à toutes les exigences sociales, à la salubrité, à la morale, aux besoins de l’État ; 1° à la salubrité, parce que l’air vital ne serait plus vicié par les miasmes putrides, les exhalaisons pestilentielles, s’émanant des cadavres des suicidés, semés et putréfiés sur les chemins. On se parerait ainsi du typhus ; 2° comme agréments, parce que les citoyens ne seraient plus exposés à se heurter la face dans les jambes des pendus aux arbres des promenoirs et jardins publics, ou à être écrasés par la chute de ceux qui plongent par les fenêtres ; 3° pour les suicidans, parce qu’ils auraient la garantie certaine du succès doux et commode de leurs tentatives, et parce que le pays serait préservé de gens hideux, estropiés, défigurés par de maladroits essais ; 4° la morale y gagnerait, d’abord, parce que cela se ferait légalement et dans le secret le plus profond ; et, qu’en outre, le suicide, devenant