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Page:Bornier - Œuvres choisies, 1913.djvu/202

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GYRINE, entrant par la droite.

Qui m’appelle ?

(Avec frayeur.)

Ah ! maîtresse, c’est toi !

LYDIE

N’entends-tu pas frapper ?

GYRINE

Maîtresse…

LYDIE

Au châtiment ne crois pas échapper
Par le mensonge, non ! — Que faisais-tu ?

GYRINE

Maîtresse,
J’ai travaillé la nuit

LYDIE

Je connais ta paresse ;
Tu mens !

GYRINE

Toute la nuit ! Ce matin, le sommeil
M’a prise, la fatigue…

LYDIE

Avec ce teint vermeil !
Vas ouvrir.

(Gyrine sort par la gauche et rentre bientôt, précédant Mégara, qui arrive suivie de deux esclaves, lesquelles restent au fond.)

LYDIE

Mégara !

MÉGARA

C’est moi, chère Lydie !

LYDIE

Cette esclave, d’abord, que je la congédie…
Gyrine !…

GYRINE, à part.

Son regard m’a déjà fait frémir !