Page:Boron - Le Roman du Saint-Graal, éd 1861.djvu/105

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Tant en ra feit morir à honte
Que je n’en sai dire le conte,
Ardoir en fist une partie :
Ainsi leur vieut tolir la vie.
Quant il virent qu’ainsi morir
Les couvendroit et departir,
S’en y eut un qui s’escria
A haute vouiz et demanda :
« Et se je Joseph enseignoie,
Ma vie sauve averoie
Et ma fame et tout mi enfant ? »
Vaspasiens respont erant :
« Oïl, et si n’en doute mie,
N’i perderas membre ne vie. »
Tantost l’a à la tour mené
Où Joseph eurent enfermé,
Et dist : « Ci enz mestre le vi,
Et bien sai que puis n’en issi.
Pilates par tout le feisoit
Querre ; meis trouver n’ou povoit. »
Lo[r]s demanda Vaspasyens
Combien povoit avoir de tens.
« Dites pour quoi ci le méistes
Et pour quoi ceenz l’enclossistes,