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Page:Boron - Le Roman du Saint-Graal, éd 1861.djvu/111

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Et je mout bien les te diroie
Et la creance t’apenroie
Et tout quanqu’il m’a commandé,
Par lui-méismes enhorté. »
Vaspasyens dist : « Jou creirei
Et mout volentiers l’aourrei. »

-- « Vaspasyen, enten mes diz.
Je croi que c’est li Sainz-Espriz
Qui trestoutes choses fourma,
Et ciel et terre et mer feit ha ;
Les nuis, les jours, les elemenz
Fist-il et tous les quatre venz ;
Il fist et cria les archangles
Et tout ensemble fist les angles.
De mauveis en y eut partie,
Plains d’orgueil et de felonnie
Et d’envie et de couvoitise
Et de haïne et de faintise,
De luxure et d’autres pechiez ;
Se les eut Diex tost trebuchiez
Çà-aval, que pas ne li plurent.
Trois jours et iij. nuis adès plurent
Qu’ainz plus espessement ne plut
Pluie qui si grevanz nous fust.