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Page:Boron - Le Roman du Saint-Graal, éd 1861.djvu/34

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Nostres-Sires savoit tout bien,
Car on ne li puet embler rien.

A ce tens teu coustume avoient
Li chambrelein que il prenoient
La disme de quanque on donnait
A leur seigneurs, et leur estoit.
Or avint au jour de la Cene
Que Marie la Madaleinne
Vint droit en la meison Symom ;
A la table trouva Jhesum
Avec ses deciples seant,
Judas devant Jhesu menjant.
Dessouz la table se muça,
As piez Jhesu s’agenouilla ;
Mout commença fort à pleurer,
Les piez Nostre-Seigneur laver
De ses larmes, et les torchoit
De ses chevous que biaus avoit.
Après les oint d’un oignement
Qu’aporta, precieus et gent,
Et le chier Jhesu autresi ;
Et la maison si raempli
De la précieuse flereur,
De l’oignement et de l’oudeur,