Page:Boron - Le Roman du Saint-Graal, éd 1861.djvu/73

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Ne seurent Pilate rescourre
Ne à ce valoir ne secourre,
Fors tant qu’il li unt demandé
Que « se ce n’estoit verité,
Que vieus-tu c’on face de toi ? »
Il dist : « Mes despens donnez-moi
Et si me metez en prison
En une soufisant meison,
Et si feites là envoier,
Enquerre bien et encerchier.
Se ce n’est voirs que dist vous ei,
Je vueil et si l’otroierei
Que la teste me soit coupée
Ou à coustel ou d’une espée. »
Tout dient qu’il ha dist assez,
Il l’otroient, et c’est ses grez.
Adonc l’unt de toutes parz pris
Et en une chambre l’unt mis,
Si le firent là bien garder,
Que il ne leur puist eschaper.

« Escoutez-moi tout, biau seigneur,
Ce leur ha dist l’empereeur,
Boen est que nous envoions là
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