Page:Boron - Le Roman du Saint-Graal, éd 1861.djvu/79

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Comment devant lui l’amenerent
Et comment il l’achoisonnerent.
« Requirent moi que leur jujasse
Et que je à la mort le dampnasse ;
Je leur dis pas n’ou jugeroie,
Car reison nule n’i veoie.
Quant virent que n’ou vous jugier,
Si se prisent à couroucier,
Qu’il estoient genz mout puissant,
De richesces comble et mennant ;
Et il distrent qu’il l’ocirroient,
Que jà pour ce n’ou leisseroient.
Ce pesoit moi certeinnement ;
Je dis à touz communément :
« Se mes sires riens demander
« M’en vouloit ne achoisonner,
« Respondre de ce que pourroie ?
« La chose pas ne celeroie ;
« Que, se la vouloie celer,
« Par vous le pourroient prouver.
« Seuraus fust et seur leur enfanz
« Josnes et vieuz, petiz et granz,
« Fust espanduz li sans Jhesu,
« Et ce en responderas-tu, »