Page:Bosc - De la fluxion périodique des yeux et de l'immobilité.djvu/6

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bonnes en théorie, il est presque impossible, dans la pratique, de préciser exactement le montent où une période finit et celui où l’autre commence.

Première période. Début. — On constate à cette période les symptômes de l’inflammation rarement précédés de phénomènes généraux, tels que tristesse, abattement, perte de l’appétit, fièvre.

L’œil est douloureux, devient bientôt larmoyant ; les paupières sont infiltrées, rapprochées si la lumière est vive ; la sensibilité de cet organe est augmentée, il y a photophobie. Les cils s’abaissent, quittent leur direction horizontale pour devenir obliques par en bas. Les larmes sont limpides, irritent la peau et provoquent une dépilation sur le chanfrein. Vers le troisième ou le quatrième jour, l’inflammation étant intense, le trouble de la cornée apparaît et se manifeste de la périphérie vers le centre ; les vaisseaux de la partie troublée forment des arborisations rougeâtres et se disposent en rayons convergents ; la pupille est légèrement contractée. Il y a alors des symptômes généraux. La durée moyenne de cette période est de quatre à six jours. Pendant ce temps, la résolution se produit ou bien la deuxième période commence.

Deuxième période. État. — Il y a à ce moment diminution des signes de l’inflammation. Les larmes sont moins abondantes ; les humeurs de l’œil se troublent ; des flocons albumineux très-petits se condensent, viennent se réunir dans le bas de la chambre antérieure et constituent l’hypopion (de ὑπό, sous, et, πῦον, pus). Une fois ce dépôt formé, les humeurs placées au-dessus recouvrent leur transparence. Le fond de l’œil a une teinte de feuille morte ou cendrée. Le nuage adhère quelquefois aux appendices de l’iris désignés sous le nom de