Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/26

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et surtout les feuilles avoisinantes pendant les opérations de la brochure et surtout de la reliure.

Le séchage se pratique de diverses façons ; i° dans des fours ou chambres de chauffe, dans lesquels on fait circuler alternativement des courants d’air chaud et froid, ce qui permet de presser, laminer ou battre les livres le lendemain de l’impression. 2° Dans des chambres ou salles où, en été, on laisse circuler l’air et la chaleur atmosphérique et que l’on chauffe pendant l’hiver et les temps humides au moyen de calorifères ou poêles en fonte. Les feuilles sont généralement étendues aussi près que possible du plafond ; le meilleur mode d’étendages consiste à placer les feuilles sur des tringles en bois de 4 à 6 centimètres de large et de 2 centimètres d’épaisseur. Ces tringles posées sur champ et dont les angles supérieurs sont arrondis, permettent d’étendre les feuilles en ligne droite sans crainte de les déformer, ce qui n’est pas le cas si l’étendage se fait sur des ficelles ou cordes de chanvre qui fléchissent plus ou moins sous le poids des feuilles et impriment à celles-ci une courbe qui leur est plus ou moins préjudiciable.

Il est bon de laisser les feuilles étendues le plus longtemps possible, afin de pouvoir les travailler sans avoir à craindre le maculage. On s’assure si les encres sont suffisamment sèches, en plaçant un morceau de papier blanc sur une feuille étendue à plat sur une surface unie et résistante, on frotte alors avec l’ongle sur le papier qui se maculera d’une[1] portion d’encre si celle-ci n’est pas suffisamment sèche. Dès que les feuilles sont sèches on les enlève des tringles en se servant toujours du ferlet ou étendoir.


Satinage. — L’outillage ordinaire du satineur se compose d’une presse à grande puissance. Celles que

  1. WS : un portion -> une portion