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Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/279

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Le traçage des coins en peau, peut également se simplifier à l’aide d’un petit instrument ou équerre mobile, dit trace-coins (fig. 55). On emboîte le coin dans l’équerre dont l’une des branches est mobile, ce qui permet de l’adapter à tous les formats. La mesure étant établie sur l’un, on fixe la branche mobile au moyen de la petite vis de pression. Le traçage se fait alors très rapidement sur tous sans le secours du compas.


Pour les demi-reliures sans coins en peau, il est d’usage et même indispensable de leur mettre des coins soit en parchemin très mince, ou en toile de la même nuance que la peau. Ces coins se placent du dedans au dehors afin que le travail soit plus propre et en même temps plus solide. Les coins en parchemin se collent à la colle de pâte et on a soin de les tremper quelque temps à l’avance afin de les assouplir le plus possible. Les coins en toile ou percaline se collent à la colle forte. Il est bon de les mettre assez grands afin de rendre cette partie du carton aussi solide que possible. Leur forme avant leur application doit être un carré long proportionnel au format du volume. Dès qu’ils sont bien secs, on les aplanit à coups de marteau, afin qu’à cette place on ne remarque aucune épaisseur sous les papiers des plats.

Certains relieurs ont l’habitude de remplier les plats de façon à cacher complètement les coins en toile ou en parchemin, nous préférons de beaucoup les plats coupés à vif à fleur du carton, laissant les coins à découvert sur les angles et à l’intérieur, ce qui avec le système de fermer les coins à l’extérieur et surtout si leur nuance est pareille à la peau, fait très bon effet et donne plus de solidité. Le papier s’use vite à cette place, et cette usure fait mauvais effet au bout de peu de temps.