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Page:Bosquet - Guide manuel de l’ouvrier relieur - 1903.djvu/318

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tout proportionnellement au format du volume ; puis, on le couvre en ayant soin de former les mors avec soin. On colle ensuite les claies à l’intérieur ; puis, après siccation complète, on place les charnières, et si le travail est exécuté par des mains sûres, et par un ouvrier connaissant son métier, cette reliure doit pou¬ voir résister à toutes les épreuves.

Terminons cet article en recommandant, pour ce genre de reliure, l’emploi de colles de première qualité. Les colles fortes de Givet et la gomme arabique, mélangées après dissolution et par parties égales, sont ce que l’on peut employer de meilleur pour la reliure. La colle de pâte doit être fabriquée avec de l’amidon de froment pur. Le collage des claies sur le dos, au moyen d’un mélange de colle d’amidon et de gomme arabique, conserve à cette partie du volume la souplesse voulue et offre en même temps les meilleures garanties de solidité. Il se fabrique depuis un certain un temps déjà un genre de colle à laquelle M. Dornemann a donné son nom, elle est de beaucoup supérieure aux colles de farine et d’amidon, surtout pour le placement des gravures et montages sur onglets ; très blanche son emploi est d’une extrême propreté et son adhérence absolue et définitive, à l’état naturel elle remplace avec avantage pour l’encollage des dos, les meilleures colles fortes, elle se délaie ensuite à tous degrés s’appropriant ainsi à tous nos usages.

En général, il faut avoir soin de laisser sécher complètement chaque collage, avant de procéder à la partie suivante, et s’abstenir de faire sécher quoi que ce soit au feu ou au soleil.

FIN