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pliure mécanique

Les machines à plier, eu égard aux perfectionnements qui y ont été successivement apportés dans les deux mondes, ont fini par rendre de très réels services, surtout aux brocheurs. Elles produisent, certes, un travail parfait, subordonné à certaines conditions qui, il faut le dire, ne sont pas toujours mises en pratique par nos imprimeurs.

Si les machines à plier rendent des services aux brocheurs, dont on est loin d’exiger un travail parfait, il n’en est pas de même pour les relieurs, dont la correction dans le pliage des feuilles est de toute première nécessité. À cet effet, qu’il nous soit permis de constater que la plupart des impressions, en ce qui concerne les livres destinés à la reliure, c’est-à-dire ayant une certaine valeur, laissent parfois à désirer, tant sous le rapport de la rectitude de l’imposition que du manque de repérage dans les retirations.

La main de l’ouvrière plieuse, jointe À un coup d’œil exercé, est intelligente et flexible. Redresser, dans les limites du possible, les défauts provenant de l’impression, fait en quelque sorte partie de son métier. Il n’est pas possible d’en demander autant, et pour cause, à une machine à plier, dont le travail ne peut qu’être automatique, quel qu’en soit le réglage. Il ne peut être non plus question de s’en servir pour les ouvrages préalablement assemblés.

L’emploi général des machines à plier ne sera possible que sur des feuilles dont l’imposition sera de tous points correcte et dont la retiration sera exécutée avec la précision voulue. La machine Martini, construite à Frauenfeld (Suisse), est celle qui, à notre avis, réunit