Page:Bosquet - Guide manuel du doreur sur cuir, 1903.djvu/38

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Le xviie siècle est riche en noms connus ; nous nous bornerons à citer les noms des principaux artistes qui ont honoré la reliure.

Après Le Gascon qui, au début de sa carrière, exécutait et perfectionnait le genre à tortillons ; l’ornementation dite à la fanfare, et qui, plus tard, créa ces merveilleux rinceaux et ornements au pointillé renfermés dans des entrelacs à trois filets, nous devons mentionner Nicolas et Clovis Ève et surtout Florimond Badier, Boyet et Du Seuil. Ce dernier a donné son nom à un fort joli genre de dorure, très goûté et encore très employé de nos jours ; est-il réellement le créateur du genre, ou bien a-t-il été simplement adopté et dénommé par lui ? C’est ce que l’on ne saurait dire. Il y eut certainement plusieurs Du Seuil, le dernier du nom fut celui qui acquit le plus de notoriété. Augustin Du Seuil, étant né en 1673 et mort en 1746, appartient plutôt au xviiie siècle. Quoi qu’il en soit, la tradition ayant consacré cette dénomination, nous ne pouvons que l’adopter pour désigner le genre, qui peut être interprêté de façons différentes et dont nous avons donné des spécimens Planche XI de notre Traité.

La caractéristique du genre consiste en ce que le second encadrement de l’ornementation des plats, est formé de filets droits aux angles et courbés en dehors, au centre de chacune des quatre faces. Sur l’arête vive de chacun des angles se placent des fleurons de style renaissance ; le genre s’arrête là[1] pour les dorures simples. Il est loisible de garnir l’intérieur des angles au moyen de coins du même style, puis de placer au centre des plats soit un milieu en losange, un emblème ou des armoiries.

De Boyet nous avons peu de choses à dire : c’était le

  1. WS : la -> là