Page:Bosquet - Guide manuel du doreur sur cuir, 1903.djvu/58

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ties du dessin. Il rafraîchit ensuite au moyen d’un pinceau en cheveux ou à l’aide d’une éponge fine et douce, trempés dans du vinaigre de bonne qualité, les parties à dorer immédiatement, ou en un certain temps donné. Puis, avec un pinceau plus petit, il emplit de blanc d’œuf additionné d’un quart de vinaigre environ, les parties tracées. Une seule couche suffit si les pores de la peau n’ont pas absorbé complètement le liquide, et on laisse sécher à peu près à fond. La seconde couche, s’il y a lieu, doit être appliquée plus légèrement, c’est-à-dire avec moins de liquide.

On ne doit pas, quand il s’agit de dorures compliquées (celles dont les empreintes de fers à dorer se touchent, s’entre-croisent), laisser sécher à fond les préparations. Le moment propice à appliquer l’or, de façon que la couchure résiste plus longtemps aux empreintes répétées, est l’état de moiteur résultant d’une préparation à peine séchée. Alors, l’ouvrier prend de l’ouate fine ; il en forme une petite pelote serrée en forme de poire minuscule dont il roule la pointe entre ses doigts après l’avoir légèrement humectée. Ladite pelote lui sert à huiler très légèrement les places destinées à être pourvues d’or en feuilles qu’il applique et fixe au moyen d’un gros tampon ou pelote d’ouate. Il a soin de bien appuyer afin que l’or soit bien identifié avec les grains de la peau et le creux des ornements tracés.

Préparation du maroquin chagrin et du mouton chagriné. — Le préparateur, après avoir lavé et rafraîchi les peaux au vinaigre au moyen d’une éponge fine et douce, prend du blanc d’œuf additionné d’un quart de vinaigre pour les peaux poreuses : ce dont il a pu s’assurer en les rafraîchissant. Puis avec une éponge semblable dont il pince l’une des extrémités avec les doigts