des sujets n’ayant aucun rapport avec le contenu du livre sur lequel on opère, qui doit toujours et avant tout inspirer le praticien. C’est pour cela qu’il faut choisir et composer son outillage avec le plus grand soin et surtout discernement. Les modèles ne manquent pas. Les quelques planches que nous avons jointes à notre traité ainsi que celles figurant dans la notice historique tracée en tête du présent volume ont été choisies ou composées avec soin dans le but de préciser notre enseignement ; elles appartiennent à diverses époques et à des genres bien déterminés.
Nos lecteurs ont pu, par ce qui précède, se rendre compte en quoi consiste l’art du doreur sur cuir, etc., quels en sont les éléments tant sous le rapport de l’outillage que de la préparation des peaux et tissus sur lesquels le doreur est appelé à exercer son art. Il nous reste à aborder la partie essentielle : la manière d’empreindre à la main ce que l’on nomme les fers à dorer, la science de les grouper pour en former un tout, constituant l’art d’enjoliver par la dorure la couverture du livre relié.
Le doreur sur cuir a tout d’abord pour mission d’indiquer sur la couverture du livre le titre de l’ouvrage ; généralement ce titre se place sur le dos et par extension, dans certains cas, sur le plat du volume. Un peu de rudiment typographique est ici nécessaire, c’est par là que commence l’apprentissage du doreur.
Le professeur démontre tout d’abord à l’élève en quoi consiste l’art du doreur ; il lui fera connaître l’outillage, l’emploi et le but de chaque chose ; s’informera s’il sait, dessiner, tout en l’engageant dans son intérêt à cultiver