Page:Bosquet - Guide manuel du doreur sur cuir, 1903.djvu/87

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sous peine de doubler l’empreinte. Celle-ci n’ayant de mérite que pour autant qu’elle se présente, à la vue nette et sans bavures.

Il importe d’autant plus de s’exercer par des mouvements méthodiques à produire des empreintes bien nettes, qu’il en est qui, parfois, ne tiennent pas du premier coup. Il faut donc se rendre apte à les reprendre et même, si l’on veut donner du ton et du brillant aux dorures, il convient de pousser les fers une seconde fois. L’opération étant terminée, on enlève le surplus de l’or que l’on fait tomber dans la cloche ou récipient quelconque, au moyen d’une petite brosse douce ou d’une patte de lièvre ; puis, avec un chiffon en drap servant également à recueillir les déchets d’or, et enfin en frottant avec un tampon d’ouate. Si pourtant quelques parcelles d’or résistaient à ces frottements, on peut avoir recours à la gomme naturelle afin que le nettoyage soit parfait. Nous disons qu’il est bon d’empreindre les fers une seconde fois pour donner du brillant aux dorures. Indépendamment de la seconde empreinte et quand il s’agit de travaux artistiques, toujours on s’y prend à deux fois pour exécuter les dorures. La première opération étant réussie et l’or essuyé, on lave les parties dorées soit à l’aide d’une petite éponge bien propre ou d’une pelote d’ouate saturée d’un peu, très peu de vinaigre, jusqu’à ce que toute trace d’albumine ait disparu. On applique à nouveau un morceau d’or et on repousse le fer après l’avoir très peu chauffé. On le maintient un peu plus longtemps en place pour accentuer le brillant et la netteté.

L’emploi de roulettes et la manière de s’en servir sont d’une haute importance pour l’exécution des dorures. Elles activent et facilitent un grand nombre de travaux ; elles permettent aussi, en raison de leur circonférence,